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Face au Covid, la nouvelle stratégie IT des moyennes et grandes entreprises françaises

Accès aux applications depuis le domicile, montée en puissance de la visioconférence, du collaboratif… Le dernier sondage JDN / Club Décision DSI permet d’estimer l’évolution des usages numériques de ces derniers mois.

Dans le sillage des mesures de travail à distance prises suite au premier confinement, 78% des moyennes et grandes entreprises basées en France ont décidé de revoir leur politique dans ce domaine en privilégiant la flexibilité. Le chiffre est issu du dernier dernier sondage JDN / Club Décision DSI / IT Research. Ci-dessous les indicateurs tirés de cette enquête en détails.

Premier constat, le recours à la visioconférence est désormais massif. Sous l’effet du travail à distance, 66% des 667 DSI interrogés affirment qu’il s’est généralisé dans leur organisation à tout leur personnel de bureau. Parmi les répondants restants, un quart indique que l’usage de visio s’est accru sans pour autant atteindre un tel niveau.

Cette montée en force des outils de visioconférence reflète les croissances de trafic enregistrée par les principales plateformes du domaine. Pour rappel, Zoom a encaissé un pic de 300 millions d’utilisateurs par jour lors de la première phase de confinement, contre 10 millions en décembre 2019. Quant à Microsoft Teams, il se hisse désormais à 115 millions d’utilisateurs quotidiens, alors que ce chiffre était de 20 millions en fin d’année dernière.

Le collaboratif explose chez 76% des répondants

Le télétravail consécutif au confinement a-t-il boosté le recours aux applications collaboratives : réseau social d’entreprise, outils de gestion de projet, de gestion de réunion, messagerie d’équipe… ? A cette question, les DSI consultés sont 76% à répondre par l’affirmative. Au sein de cette population, les répondants placent les services de stockage et de partage de documents en mode cloud en tête des applications collaboratives les plus prisées par les salariés, devant les environnements numériques de pilotage de réunion.

Côté cybersécurité, 56% des DSI sondés affirment que le télétravail consécutif au confinement amènent leur organisation à revoir sa politique de sécurité informatique à plus long terme. Avec la montée en puissance de la collaboration digitale déportée à domicile, les RSSI ont du pain sur la planche. Parmi les enjeux de sécurité IT les plus sensibles sur ce terrain, les répondants évoquent d’abord la protection des données sur les ordinateurs des télétravailleurs, devant le patching et la maintenance des terminaux à distance.

Le télétravail consécutif à la phase de confinement incite-t-il à accélérer la mise en œuvre d’applications en mode SaaS (software as a service) ? Alors que ce type d’application cloud en mode web est des plus adaptées au travail à distance, la réponse à cette question a évolué depuis le 30 octobre dernier, date d’entrée en vigueur en France du deuxième confinement. Avant cette date, seuls 38% des DSI consultés répondaient à cette interrogation par l’affirmative. Après cette date, ils sont 55% à être dans ce cas. Avec la deuxième vague, la voie du SaaS n’est désormais plus une option mais une nécessité.

Reste à savoir comment les salariés se connectent aux applications depuis leur domicile. Les organisations interrogées sont 72% à privilégier le réseau privé virtuel (VPN). Une infrastructure qui est notamment adaptée pour sécuriser les accès distants à des outils en mode web, SaaS par exemple.

11,5% favorisent la virtual desktop infrastructure (VDI). A l’inverse d’un VPN, cette deuxième solution permet de se brancher directement au poste de travail resté au bureau. Plus gourmande en ressources informatiques, la VDI est retenue quand les systèmes d’information ne sont pas webisés et demeurent accessibles uniquement sous forme de logiciels installés sur le PC de l’utilisateur.

Méthodologie : ce sondage JDN / Club Décision DSI / IT Research a été réalisé du 24 septembre au 16 novembre 2020 auprès de 667 directeurs des systèmes d’information, tous membres du Club Décision DSI.
Ces DSI travaillent pour des organisations (privées ou publiques) de taille moyenne ou grande, de 300 à 50 000 salariés, dans 20 secteurs d’activité (voir le détail sur le site du Club Décision DSI).

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